Ce jeudi, nous
accompagnons Daniel à l'aéroport de Corfou. Nous laissons partir un
super équipier. Nous aurions bien aimé le garder avec nous jusqu'à
Marseille, enfin surtout moi car j'avais enfin trouvé quelqu'un avec
qui partager les tours de vaisselle !
Un dernier au
revoir, puis nous passons faire quelques courses avant de rejoindre
Manutea. Le vent est faible mais portant est nous quittons doucement
le mouillage, cap vers l'Italie !
Nous ne savons pas
encore quelle sera exactement notre route, selon les vents, c'est à
dire pas trop forts mais pas trop faibles non plus, et si possible
pas face à nous. Ah oui, on voudrait bien aussi éviter une mer avec
une grosse houle… Bon le problème c'est qu'on navigue en
Méditerranée, et réunir tous ces critères pendant plus de 3
heures et bien çà tient de l'impossible !
Donc, arrivé au
nord de Corfou, plus de vent et houle croisée… Çà commence bien…
on devait avoir un vent portant à 15 nœuds…
Nous n'avons pas
trop envie de parcourir les 60 miles qui nous séparent de l'Italie
au moteur et allons donc nous réfugier à la tombée de la nuit dans
le petit port de l'île d'Erikoussa.
Nous sommes le seul
voilier. Nous jetons l'ancre et reculons à quai. J'ai peu confiance
dans la tenue de l'ancre, le fond est plein d'herbiers.
Dans la nuit, le
vent se lève, accompagné d'une grosse pluie. L'ancre tient suffisamment et nous pouvons essayer de dormir un peu, enfin en nous
réveillant très souvent pour surveiller que nous ne dérapons pas.
Une nuit fatigante…
Au petit matin, nous
profitons du vent et partons vers le continent. 2 heures de voiles
plus tard, plus de vent, évidemment…
Nous finissons la
traversée au moteur, dans une vilaine houle croisée, sous un ciel
menaçant. Les garçons ne se sentent pas bien et nous choisissons
de faire escale au port de Santa Maria di Leuca, peu importe le prix
de la nuit !
Et bien bonne
surprise, nous sommes encore en basse saison et la nuit à l'abri ne
nous coûtera que 19€.
Escale à Santa Maria di Leuca, matin tranquille... |
Départ dans le calme... |
Le lendemain, le
ciel est bleu, le vent présent est nous partons vers Crotone.
La tête de bouc est toujours à bord, notre cinquième passager ... |
12
heures de navigation presque parfaites ! Les deux tiers du
parcours se font sous voiles, avec un vent de travers qui nous pousse
à 7 voir 8 nœuds sur une mer peu agitée. Le bonheur ! Je
songe que Daniel aurait adoré cette nav ! Bientôt, ce sera lui
à la barre de Manutea. Nous sommes contents que notre voilier
repartent avec une nouvelle famille à son bord ; Daniel,
Virginie, Félix et Charly repartirons de Marseille en juillet, cap
vers les Canaries !
L'oiseau blanc file, croise à deux reprises la route des dauphins, puis bien sûr, nous
finissons les derniers 20 miles au moteur.
Droit devant! |
Le soir arrive et nous profitons d'un superbe couché de soleil sur la Calabre.
Nous arrivons à 21h
au vieux port de Crotone.
Impossible de louper la ville, des feux
d'artifices illuminent le ciel et plus on approche, plus la musique
se fait entendre. Une chose est sûr, Crotone est en fête !
Arrivé dans le
port, nous nous dirigeons vers le quai, il n'y a aucun bateau de
passage et pourtant l'ormeggiatori est là pour nous accueillir et
nous passer les pendilles. Il est assez éméché, et nous explique
que ce soir c'est la fête car l'équipe de foot à gagné… Grosse
fête. J'en connais un qui va avoir mal aux cheveux demain matin…
Il nous dit qu'il sera là demain pour les papiers et qu'il nous
apportera les croissants, le tout dans un italien dont nous ne comprendrons pas tout...
Au petit matin,
notre homme est là, un sachet de viennoiseries à la main. C'est
bien la première fois que l'on nous réserve un tel accueil !
Et avec le sourire en plus ! Les croissants sont fourrés à la
crème, un délice…
Puis vient le moment supposé difficile de la négociation du prix de l'amarrage; Nous étions passés il y a
environ 5 ans, au mois de mai également et nous avions payé 45€
la nuit… Et bien bonne nouvelle, les prix ont baissé : 35€
la première nuit puis 30€ les suivantes. On ne s'en sort pas si
mal. Peut-être que nous aurions pu négocier un peu plus mais le
prix nous semble correct. En plus, il y a une laverie sur le quai, un luxe!
Le "marinero", terme que nous employons pour les personnes qui s'occupent des places de port, nous fait découvrir un site internet pour suivre la météo:
Vraiment pas mal... Du coup on a même installé l'application sur la tablette du bord...
Les garçons profitent des quais pour se défouler, escalader, jouer avec la mascotte du port... et aussi travailler...
Ethan a trouvé un nouveau copain, Nerroné... |
Nous prévoyons de
passer deux ou trois jours au port, le temps de laisser passer le
mauvais temps. On espère passer le détroit de Messine en fin de
semaine.
En attendant, voilà notre parcours des quinze derniers jours... A suivre...
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