jeudi 24 juillet 2014

Passager clandestin




 

Fabien et Aline sont avec nous pour 15 jours. Nos navigations s'en ressentent, elles sont faites de sauts de puce, alternants les mouillages au bord de petites îles inhabitées, dont nous faisons le tour à la nage pour certains et en canoë pour d'autres,
 

découvrants des fonds marins époustouflants, dans une eau à 27/ 28°... Je ferais d'ailleurs, en compagnie de Dominique, ma plus belle randonnée aquatique  à Spathi. Et puis, moment magique, notre rencontre avec un phoque dans la baie de Poros, hélas trop loin pour les photos...

En quittant Poros, nous mettons les voiles et partons tranquillement, vent arrière. Il y a beaucoup de voiliers sur l'eau. Nous voyons un Lagoon (catamaran) qui arrive au moteur derrière nous. Nous gardons notre cap en nous disant que le cata nous a vu et qu'il va nous dépasser par bâbord ou tribord, nous sommes visibles tout de même. Le cata se rapproche, vite, et droit sur nous. Je suis persuadée qu'il est en pilote automatique et qu'il ne nous a pas vu. Stéphane, lui,  est confiant dans le skypper et me dit que celui ci nous a vu et va nous passer à côté. Et bien non, le cata ne bouge pas d'un cil et nous fonce dessus! Stéphane essaye de se faire entendre en criant et en sifflant, mais rien ne se passe, le cata est quasiment sur nous.
 Je vire de bord en catastrophe et met le moteur en route avec un gros coup d'accélérateur pour échapper de peu à l'abordage. Le cata nous passe juste derrière et nous voyons sortir quelqu'un du carré qui ne comprend pas ce qui vient de se passer, enfin surtout l'accident que nous venons d'éviter... Mon cœur bat à 100 à l'heure, Ethan a lui aussi eu très peur pour son bateau. Conclusion, il ne faut pas faire confiance aux autres... Trois jours plus tard, ceux sont nos copains de Dam-Marine qui auront la même frayeur avec un voilier lancé sous pilote automatique sans personne qui ne veille dehors.


A Ermioni, nous profitons du marché du jeudi matin pour refaire un bon plein de délicieux fruits et légumes, gorgés de soleil.



Et juste derrière les stands, on trouve ceci...




Un coup de vent, et hop tout part à la mer...


Puis le week-end end arrive et les mouillages se remplissent de gros yachts en provenance d'Athènes, nous les laissons à Spetses et filons vers Kilada, avec une escale d'une nuit sur l'île aux mouettes (Korakas). Mia passe ici de long moments à étudier ces drôles d'oiseaux aux cris puissants...
Une dernière baignade à Lepitsa et nous voilà à Kilada.

Nous reprenons notre camping car pour ramener nos deux passagers jusqu'à l'aéroport d'Athènes.
A peine avons nous fait 2 kilomètres que nous tombons sur çà:


Pour info, le panneau à droite du tas d'ordures indique une zone de parc naturel, avec les différentes espèces d'animaux, indique qu'il faut protéger la nature, etc... Je vous laisse imaginer l'état de la mer après un léger coup de vent ... C'est lamentable...


Nous passons par Corinthe et prenons le temps de voir ce que donne le canal vu d'en haut... Époustouflant!



Le lendemain, de retour sur le bateau,  alors que je prépare le repas de midi, j'ouvre mon équipet à épices situé juste au dessus de ma gazinière, et me retrouve nez à nez avec un beau rat marron... Je referme l'équipet.
Réflexion...
Je prends quelques secondes pour réaliser ce que je viens de voir... Non, ce n'est pas une blague des enfants qui auraient caché une peluche ici...
Pas possible que ce soit un vrai rat, nous avons un chat à bord tout de même! Je ré-ouvre l'équipet et, oui, il y a bien un rat vivant qui est caché derrière mes pots de thym, curry, cannelle...
Je referme l'équipet.
Re-réflexion...
Bon, je le trouve plutôt mignon mais ce genre d'animal à bord n'est pas vraiment le bienvenu... à présent il faut que je trouve le moyen de l'attrapper avant qu'il ne file vers les fonds du bateau et là, çà risque de devenir plus compliqué....
Je prend un seau, une serviette de bain et ré-ouvre la petite porte.
 Le rat ne bouge pas.
 Je m'approche doucement et d'un geste rapide je l’attrape par la queue (avec la serviette pour éviter une morsure). Je l'ai!
Vite dans le seau, un couvercle par dessus! Je sors dans le cockpit et me demande à présent ce que je vais en faire...
Bien sûr, les enfants veulent le voir et surtout le montrer au chat. A peine je décale le couvercle d'un centimètre que le rat bondit, file à toute allure le long des passavants et plonge dans la baille à mouillage! Mince!
Vite nous fermons tout le bateau pour que le rongeur ne re-rentre pas puis j'ouvre la baille à mouillage: je ne le vois pas... puis dans un sac qui contient une amarre je l’aperçoit. Il me voit, et file au fond du sac.
Je sors l'amarre, puis le rat part le long de la chaîne et file vers la mer. Il n'hésite pas et plonge! Nous le voyons nager sous l'eau, pendant une dizaines de mètres, remonter à la surface et revenir en nageant vers notre bateau! Nous ne le lâchons pas des yeux, de peur qu'il ne revienne à bord.
Puis il repart vers le large. Incroyable comme il nage! Nous restons sans voix et plein d'interrogations. Comment ce rat est-il monté à bord? Cela fait plus d'un mois que nous sommes partis et que Manutea n'a pas été à quai.

Je pense que nous avons eu droit à la visite du fameux Ratatouille car il a juste grignoté un sachet de feuilles de coriandre et éventré mon paquet de farine...
Quelle recette nous réservait-il?

En tout cas, Ratatouille était vraiment très mignon...



1 commentaire:

  1. Bravo Céline, quel courage!! Nous sommes rentrés à Marseille depuis dimanche et ça fait du bien de vous lire, nous sommes assez paumés pour l'instant et vos récits nous permettent de nous remémorer des anecdotes sur l'eau... On vous embrasse, Wingo's friends

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