lundi 24 novembre 2014

Derniers jours en Grèce: la vie au chantier... puis retour vers la France en camping car

Avant de reprendre le ferry pour la France via l'Italie, nous bricolons un peu sur Manutea, histoire de le retrouver prêt à partir au printemps prochain.
Stéphane fait un tour complet et minutieux du bateau; un vrai bilan de santé et ma foi, notre beau voilier de 14 ans se porte comme un charme!
 
Le capitaine réussit même à réparer tout seul notre propulseur d'étrave qui manquait sérieusement de puissance...

De leurs côtés, les garçons ont retrouvés les vélos et les pistolets à eau: çà bataille dur au chantier!


 

 Mais ils ne font pas que jouer car ils ne sont pas encore en vacances et chaque matin, le camping car se transforme en salle de classe. Les après midi, nos loustics participent aussi au désarmement de Manutea et c'est sans se faire prier qu'Ethan monte au mat afin de débarrasser les embouts de barres de flèches de leurs protections d'été.



 

Puis nous fermons le bateau et reprenons la route, cap  à l'ouest!
Enfin, après avoir délogée Mia du bateau... Elle n'a pas trop envie de quitter sa maison flottante et se cache sous la quille du bateau comme pour nous dire c'est ici chez moi!
 MAis très vite, elle reprend ses aises à bord du camping car et vient s'étendre sur la tableau de bord, au soleil.

Nous faisons une première halte pour la nuit à l'Acrocorinthe. La vue depuis ce haut promontoire sur le golfe de Corinthe est impressionnante! La cité antique l'est tout autant... dommage que le ciel soit nuageux...
notre campement pour la nuit

Acrocorinthe

vue depuis le camping car au petit matin: le golfe de Corinthe
Nous redescendons dans la vallée et longeons le bord de mer pour rejoindre Patras, tout en profitant de quelques belles escales dès que l'occasion se présente!
Chouette une cabane au bord de l'eau!

A Kiato, nous nous mettons un peu au sport!


Et moi je prends les photos!
Le grand jour à la fois espéré et redouté arrive:Notre dernier jour en Grèce...
Derniers achats: oranges, clémentines, biscuits, et bien sûr ouzo...
Nous embarquons à Patras et après environ 28 heures de traversée sur une mer clémente, nous débarquons de nuit à Ancône.
Nous traversons l'Italie d'est en ouest en 2 jours et à l'approche des Alpes, nous admirons les sommets enneigés...

Peu à peu, la température fraîchie et les premières plaques neigeuses apparaissent! Évidemment nous stoppons la camping car dans un petit chemin et allons nous dégourdir les jambes dans la neige! Quel bonheur ! Dommage que nous ne soyons pas un peu mieux équipés pour en profiter pleinement...


La camping car a un peu de mal sur la neige... nous n'avons ni pneus neige ni chaînes... On ne s'aventure donc pas trop loin dans le chemin...
 Nous passons par la station de sports d'hiver de Montgenèvre qui débute sa saison ce week-end. Il y a déjà pas mal de skieurs sur les pistes.
Halte à Montgenèvre... une belle station
On joue un peu les touristes...


Puis nous franchissons le col du Lautaret, situé dans le massif des Ecrins


Après le bleu, le blanc tout autour de nous...


Puis notre route continue. Nous traversons la France d'est en ouest: Briançon, Grenoble, St Etienne, Le puy en Velay, Brioude, Aurillac, Tulle, Brive et enfin, Bergerac après 1700 kilomètres de route depuis Kilada.
Et après toute cette route, je trouve que la France est vraiment un pays magnifique et nous sommes heureux d'être de retour!
1700 kms sur les routes et environ 500 miles nautiques entre Patras et Ancone...

mercredi 29 octobre 2014

L'automne est arrivé... et nous aussi!

20 octobre, l'automne débarque en Grèce... le temps se rafraîchi, la mer aussi, nos baignades se font plus rares malgré une eau toujours à plus de 22°... 


 Pas grave, nous en profitons pour aller randonner, toujours en bord de mer...


 Les fleurs poussent un peu partour, ici dans le tronc d'un vieil olivier...


A Porto Héli, nous retrouvons les Troll, Françoise, Thierry et Javotte la grande copine d'Ethan... et beaucoup moins d'Elie qui a une peur bleue des chiens... Pourtant cette belle boxer aimerait beaucoup jouer avec lui...



Notre (presque) dernière navigation de la saison pour remonter de Porto Héli à Kilada se fait vent arrière, avec un petit bout de génois et de grand voile... la dépression Gonzalo nous arrive droit dessus! Il ne va pas falloir traîner...
Le ciel s'assombrit et nous sentons bien que ce qui arrive n'est pas bon du tout!
Nous jetons l'ancre dans une petite crique pour laisser passer un gros grain puis reprenons notre route deux heures plus tard, mais cette fois ci, nous nous ferons rincer, à l'eau douce, comme il se doit!
Le vent est établi à 28/30 noeuds, mais la mer est tout à fait praticable, et malgré la pluie cette navigation est un plaisir! En plus, le bateau et les voiles sont ainsi parfaitement rincés à l'eau douce!
A peine avons nous jeter l'ancre dans la baie que je reçoit un mail de nos copains de Troll, restés à Porto Héli: ils viennent de subir un gros, très gros coup de vent, plus de 50 noeuds, et sont inquiets pour nous... Je les rassure, nous n'avons rien vu de tel! Nous étions au bon endroit au bon moment...
Nous devrions sortir le bateau de l'eau le 29 octobre et d'ici là, il nous faut faire sécher les voiles, les affaler, faire les vidanges, dessaler le moteur, hiverner le dessalinisateur, monter au mat, enfin bref, plein de boulot en vue!
Nous nous octroyons un dernier petit tour en mer et allons mouiller au bord d'une belle plage de galets. Nous n'avons pas l'habitude de voir des nuages en Grèce et ceux ci rendent le paysage encore plus extraordinaire!




Puis, mercredi 29, Manutea sort de l'eau, et retrouve sa place pour les prochains mois à venir... Nous, nous retrouvons notre camping car, renommé par Ethan Manu-terra... 


La saison en chiffres:

- 1240 miles nautiques parcourus à papillonner entre le golfe d'Argolide et le Dodécanèse
- 132 jours sur l'eau dont 
        116 nuits au mouillage
          16 nuits à quai
            0 nuit en navigation
- 32 îles accostées
- 119 heures de moteur
- environ 240 litres de gasoil consommé
- température de la mer maxi: 30,8° à Simy
- le dessalinisateur nous a fourni 378 litres d'eau à boire
- Poissons pêchés: 
                1 barracuda (mangé et excellent),
                1 coryphène (relachée)
                8 bonites (mangées!)
Nous sommes très contents de notre saison de navigation en mer Egée. Nous n'avons presque pas eu à faire au Meltem, évitant soigneusement les coups de vent! Nous avons apprécié ces petites navigations, d'île en île, sans avoir à passer de nuit en mer, et avons découvert des paysages magnifiques, variés et qui nous donnent envie de repartir dès que possible continuer nos vagabondages sur les flots.
Mais pour l'heure, c'est en camping car que nous allons rejoindre la France...

dimanche 19 octobre 2014

Fin de saison et réflexion

Mi octobre, nous voilà de retour à Poros, dans le golfe Saronique.
Partis il y a une dizaine de jours du Dodécanèse, à l'est de la mer Egée, nous avons profité d'un peu de vent pour faire un maximum de route à la voile, et après quelques escales sur Amorgos, Skhinousa, Sifnos et Sérifos, nous avons retrouvé la baie de Poros.
Escale à Sifnos

Au programme, un tour au supermarché le frigo étant faim, au pressing de Galatas qui à un service de laverie ce qui nous évite d'avoir à aller sur Poros même, plein des réservoirs d'eau, grâce au robinet de la base nautique de Galatas, et évaluations Cned...
Nous faisons la rencontre de Cob, un belge de 33 ans qui navigue sur un petit voilier et qui a passé 5 ans aux antilles.
 Autour d'un repas à bord de Manutea, il nous raconte un peu la vie là bas et cela ravive notre envie de grand voyage...
Les alizés, l'eau claire, les lagons, les beaux poissons, les plages et les cocotiers... nos yeux pétillent et ces doux mots nous font frémir.
En début de saison, nous nous étions demandés ce que nous ferions l'an prochain (2015)... Resterions nous en Méditerranée, ou passerions dans le grand bain?
Nous avons bien conscience qu'il est plus facile de rester ici,  dans le petit bain. On commence à bien connaître, c'est confortable oui mais voilà, justement, on commence à bien connaître et nous aimerions bien aller voir un peu plus loin...
Oui mais là bas, on connaît pas! Et peut-être que les vagues sont grosses, il y a des requins, des orques, des pirates, c'est profond on a pas pied, ...
mais il y a aussi des poissons tropicaux, des tortues, des langoustes, des copains, pas d'hiver...
mais il y a aussi des ouragans, des moustiques, il y fait très chaud...
mais l'eau et tellement belle, chaude, et les fonds marins si beaux Ah là là... pas facile de se décider à partir!
Alors on se projette, on en discute tous les deux, tous les quatre... On chiffre aussi, car le coût n'est pas du tout le même si on reste là ou si on traverse vers les Antilles... Le bateau ne sera pas préparé de la même façon.
Et puis on se dit que si on ne le fait pas maintenant, avec les enfants qui ont 8 et 10 ans, nous le regretterons.
Mais si on part, nous serons bien loin de nos familles et pour moi, pour Stéphane, pour les enfants, nos familles sont très importantes, malgré l'éloignement. Un ami parti 6 mois en vadrouille en Méditerranée et ayant ses deux grands enfants à terre écrivait sur son blog qu'il sentait que les liens familiaux s'étaient rapprochés, qu'il se sentait plus soudé à ses enfants alors que l'éloignement géographique aurait dû distendre les liens.
Et bien pour nous, c'est également le cas.
 Nous pensons plus souvent aux nôtres, nous sommes toujours heureux de recevoir un de leurs mails, un coup de fil.  Ils nous font sentir que nous aussi nous sommes présent dans leurs cœurs et leurs pensées malgré l'éloignement et cela fait chaud au cœur!
Chaque retour au pays est une fête pour nous. Nous y pensons longtemps à l'avance, nous sommes émus de les revoir...
Mais nous rentrons tous les hivers, qu'en sera t-il si nous partons à plusieurs centaines, voir milliers de miles de nos nids? Les liens resterons t-il toujours aussi forts ou s'effilocheront-ils au grès de vents?
Enfin bref, nous nous trouvons pleins d'excuses pour ne pas partir, mais l'envie  nous titille de plus en plus...
Il est bien plus facile de rester que de larguer les amarres...



Départ de Sérifos, cap sur Poros

mardi 30 septembre 2014

Les trésors du Dodécanèse...

Notre périple dans le Dodécanèse touche à sa fin, d'ici quelque jours, nous repartirons vers les Cyclades puis le golfe d'Argolide... Mais pour celà, il faudrait que le vent nous laisse passer car si le temps jusque là a était plutôt clément, depuis quelques jours, le Meltem s'est bien reveillé...
Ces 15 derniers jours ont été marqué par la visite de ma Maman. Nous sommes allez l’accueillir à la marina de Kos puis nous avons parcourus  avec elle quelques 150 miles entre Kos, Psérimos,  Leros, Lipsi, Arki et Patmos...
Ainsi, nous lui avons fait goûté aux beaux paysages de ce pays que nous adorons...
Au mouillage au sud de Lipsi...

Lipsi sud, vue d'en haut...

Puis nous repartons sous voiles, cap sur Patmos!      

Skala Patmos
La chora de Patmos

Une belle sortie dans un village splendide


Au sommet de l'île nous trouvons des moulins à vent... une visite s'impose
Et le message que nous y trouvons, en Français, exprime en quelques mots ce que nous ressentons pour ce pays...
Puis nous explorons quelques mouillages vers Arki...

La baignade s'impose, l'eau est encore à 27°... certains la trouve déjà fraîche...

 Mais la grande nouvelle de ce mois de septembre et que nous avons enfin péché non pas une poche en plastique mais des poissons!!!
Le rapala d'Elie a été d'une efficacité redoutable: 5 bonites en l'espace d'une semaine... Un record pour nous!
Sitôt péchés, Ethan donne les instructions quant au mode de préparation culinaire de la bonite: à la tahitienne!
Une petite bonite

Elie se prépare à remonter sa bonite...

et après avoir mouliner nos 50m de fil, le poisson est à bord!
 L'autre exploit est que nous n'avons pas péché que des bonites...
Cette fois ci, une daurade coryphène, la Rolls des poissons, est venue mordre à la ligne...
Ce poisson est magnifique, si bien qu'Elie, pourtant affamé à l'idée que nous ramenions un poisson à bord, à préféré que nous relâchions ce bel animal.
La coryphène s'est décrochée du leurre toute seule, sans blessure, et nous avons donc respecté le souhait de notre petit pêcheur et lui avons rendu sa liberté...

Notre trophée 2014
 Certains se demandent quel est notre secret pour avoir un tel succès à la pêche...
Le matériel de pêche? Une vieille canne, des leurres choisis par les enfants, rien de bien particulier...
Mais nous avons un atout que peu de navigateurs ont...  la tête de bouc!
Une trouvaille faite sur une plage au nord de Lipsi.
 Je ne suis pas particulièrement pour que nous nous baladions avec ce crâne en guide de pavillon à l'arrière de Manutea mais les garçons (les 3) sont persuadés du fabuleux pouvoir de la tête de bouc!
Peut-être ont ils raison car nous avons ensuite croisé un bateau de pêche avec lui aussi un tel gri-gri... Alors peut- être que...
Notre porte bonheur...