dimanche 19 octobre 2014

Fin de saison et réflexion

Mi octobre, nous voilà de retour à Poros, dans le golfe Saronique.
Partis il y a une dizaine de jours du Dodécanèse, à l'est de la mer Egée, nous avons profité d'un peu de vent pour faire un maximum de route à la voile, et après quelques escales sur Amorgos, Skhinousa, Sifnos et Sérifos, nous avons retrouvé la baie de Poros.
Escale à Sifnos

Au programme, un tour au supermarché le frigo étant faim, au pressing de Galatas qui à un service de laverie ce qui nous évite d'avoir à aller sur Poros même, plein des réservoirs d'eau, grâce au robinet de la base nautique de Galatas, et évaluations Cned...
Nous faisons la rencontre de Cob, un belge de 33 ans qui navigue sur un petit voilier et qui a passé 5 ans aux antilles.
 Autour d'un repas à bord de Manutea, il nous raconte un peu la vie là bas et cela ravive notre envie de grand voyage...
Les alizés, l'eau claire, les lagons, les beaux poissons, les plages et les cocotiers... nos yeux pétillent et ces doux mots nous font frémir.
En début de saison, nous nous étions demandés ce que nous ferions l'an prochain (2015)... Resterions nous en Méditerranée, ou passerions dans le grand bain?
Nous avons bien conscience qu'il est plus facile de rester ici,  dans le petit bain. On commence à bien connaître, c'est confortable oui mais voilà, justement, on commence à bien connaître et nous aimerions bien aller voir un peu plus loin...
Oui mais là bas, on connaît pas! Et peut-être que les vagues sont grosses, il y a des requins, des orques, des pirates, c'est profond on a pas pied, ...
mais il y a aussi des poissons tropicaux, des tortues, des langoustes, des copains, pas d'hiver...
mais il y a aussi des ouragans, des moustiques, il y fait très chaud...
mais l'eau et tellement belle, chaude, et les fonds marins si beaux Ah là là... pas facile de se décider à partir!
Alors on se projette, on en discute tous les deux, tous les quatre... On chiffre aussi, car le coût n'est pas du tout le même si on reste là ou si on traverse vers les Antilles... Le bateau ne sera pas préparé de la même façon.
Et puis on se dit que si on ne le fait pas maintenant, avec les enfants qui ont 8 et 10 ans, nous le regretterons.
Mais si on part, nous serons bien loin de nos familles et pour moi, pour Stéphane, pour les enfants, nos familles sont très importantes, malgré l'éloignement. Un ami parti 6 mois en vadrouille en Méditerranée et ayant ses deux grands enfants à terre écrivait sur son blog qu'il sentait que les liens familiaux s'étaient rapprochés, qu'il se sentait plus soudé à ses enfants alors que l'éloignement géographique aurait dû distendre les liens.
Et bien pour nous, c'est également le cas.
 Nous pensons plus souvent aux nôtres, nous sommes toujours heureux de recevoir un de leurs mails, un coup de fil.  Ils nous font sentir que nous aussi nous sommes présent dans leurs cœurs et leurs pensées malgré l'éloignement et cela fait chaud au cœur!
Chaque retour au pays est une fête pour nous. Nous y pensons longtemps à l'avance, nous sommes émus de les revoir...
Mais nous rentrons tous les hivers, qu'en sera t-il si nous partons à plusieurs centaines, voir milliers de miles de nos nids? Les liens resterons t-il toujours aussi forts ou s'effilocheront-ils au grès de vents?
Enfin bref, nous nous trouvons pleins d'excuses pour ne pas partir, mais l'envie  nous titille de plus en plus...
Il est bien plus facile de rester que de larguer les amarres...



Départ de Sérifos, cap sur Poros

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