Du golfe de Patras au golfe de Corinthe

Nous passons une semaine à Messolonghi, en compagnie de nos amis québécois de la Forêt d'eau, Martine et Michel.

 Nous faisons la connaissance de Françoise et Robert, deux navigateurs Suisses, ayant déjà à leur actif une transat aller/retour, de belles navigations en Europe du nord et surtout, ils ont mis le pied sur le mythique Cap Horn ! Du coup, nous les écoutons attentivement nous raconter leurs récits de navigation... un vrai bonheur...

Celà nous donne envie de reprendre la mer et de partir explorer de nouveaux paysages... mais le vent ne veut pas tourner à l'ouest, alors nous patientons et en profitons pour enchaîner les balades en ville ou le long du chenal, sur la presqu'île. 

Petite pause au pool-bar...

Puis chaque après midi, nous ne pouvons échapper au rituel de la baignade à la piscine du café situé en bord de mer... Nous retrouvons au bord de l'eau Michel et Martine ainsi que Robert et Françoise et nous discutons autour d'une glace ou d'un café frappé... Enfin quand Michel n'est pas en train de jouer dans l'eau avec les garçons ...

le fameux café frappé

Concours de plongeons

 

Quand enfin nous quittons Messolonghi c'est pour nous retrouver avec un vent de face au passage du pont de Patras... Nous passons sous le pont un peu inquiets, il y a à présent 20 nœuds de vent d'est et le courant est d'ouest se qui crée une mer très confuse... on se croirait dans un chaudron d'eau bouillante ! On comprend mieux les croyances de l'ancien temps sur les dieux et les créatures marines.... ce 

phénomène de marmite est très impressionnant mais grâce au fort courant nous filons à 7,2 nœuds sous le pont !

Ouf! Nous sommes passés...

Puis nous mouillons dans la baie de Navpaktos (anciennement Lépande) pour la nuit. Au matin nous nous rapprochons de la ville et partons parcourir les ruelles pavés qui mènent au Kastro, en haut de la ville. Une sacrée grimpette mais le point de vue sue la baie en valait le coup !

En chemin nous tombons sur un petit marché local et faisons le plein de fruits et légumes à des prix défiant toute concurrence : 80 centimes le kilo de pêches, 3€ la pastèque de 9kg (et oui nous sommes de gros consommateurs de pastèque!), 80 centimes pour un kilo de superbe petits poivrons, idem pour les aubergines, courgettes... Les tomates sont à 50 centimes. Le produit le plus cher est le raisin à 1,50€ le kilo, mais qu'est ce qu'il est bon !

Navpaktos avec ses fortifications

Notre voilier, tout seul au mouillage

Vue sur la baie et  le pont de Patras

En contre-bas le petit port de Navpaktos et Manutea qui nous attend sagement à l'ancre...

Puis nous levons l'ancre, cap vers trizonia, une petite île sur la côte nord du golfe de Corinthe.

Les vents sont très perturbés, variants de 0 à plus de 25 nœuds... nous terminerons notre navigation avec 28 nœuds... Manutea avance bien et nous n'aurons fait qu'un quart d'heure de moteur pour les 14 miles parcourus, çà change! Et puis nous aurons fait une belle pointe de vitesse à 8.2 nœuds (vitesse GPS).

Nous ancrons dans la baie de Trizonia, devant la marina. Plusieurs bateaux sont là, certains en escale d'autres semble abandonnés. Au milieu de la marina séjourne un voilier mais pas à quai, il repose au fond de l'eau, on ne voit que ses mats sortirent de l'eau...

Nous partons tous les 4 faire le tour de l'île à pied et croisons en chemin des moutons, chèvres et 3 chevaux. Nous ne comprenons pas trop de quoi ces animaux peuvent bien se nourrir tellement le coin est sec !

 

Du haut de l'île nous avons une vue splendide sur le golfe de Corinthe.

Vue sur le golfe de Corinthe

Même les fleurs sont sèches!

  Puis nous redescendons vers le village.
Et là, tout le monde à l'eau !

A la marina nous rencontrons Guy et Catherine qui naviguent sur un cata. Guy a fait le tour du monde avec son cata et c'est la première fois qu'il navigue en Grèce. A bord il y a leur chien, Pignouf. Ethan se prend vite d'affection pour lui et partage de beaux moments de jeux. Elie reste loin du chien, il en a très peur...

Puis nous repartons avec le vent de l'après-midi vers le mouillage suivant : Kalithéa.

Une belle navigation toute à la voile, avec juste 10m2 de génois... et de belles rafales, jusqu'à 32 nœuds. Mais quel plaisir de retrouver le vent !

Pause à Kalithéa, les enfants en profitent pour se défouler!

La Forêt d'eau et Manutea

Nous enchaînons les mouillages : Vidhavis pour le repas de midi, Anemokambi le soir, et le jour suivant nous ancrons devant le village de Galaxidhi.

Anémokambis. Le coin est très très sec!

Comme à notre habitude nous partons faire un tour à terre et trouvons en bord de mer un énorme figuier plein de fruits. Ceux sont de petites figues blanches, délicieuses ! Cela tombe bien, c'est l'heure du goûter !!!

Pause baignade devant Galaxidhi

Le site antique de Delphes n'est pas très loin et avec Martine et Michel de La Forêt d'eau, nous programmons une visite du site. Mais pour cela il nous faut laisser les bateaux une journée sans surveillance, hors chaque après midi un fort vent d'ouest se lève.

Et alors que nous sommes sur le quai en compagnie de nos amis à discuter sur notre prochaine visite, nous voyons la Forêt d'eau se mettre travers au vent et s'éloigner vers le large... Martine et Michel sautent dans leur annexe et partent aussi vite que possible à la rame sur leur bateau.

Plus de peur que de mal, ils en reprennent vite le contrôle et ré-ancre dans la baie.

Mais cela confirme nos craintes de laisser les bateaux sans surveillance une journée au mouillage... nous irons donc jusqu'à la marina d'Itea pour laisser nos bateaux à quai afin de partir visiter Delphes l'esprit tranquille.


Donc cap sur Itea et Delphes! A suivre...

Coup de vent à Vathi... puis cap à l'est!

Lors de la publication du dernier post, nous étions au mouillage à port Vathi sur Ithaque.

Je me plaignais du manque de vent, des journées qui se ressemblent sans rien de bien extraordinaire à raconter... J'aurais mieux fait de me taire !

Voici pourquoi :

Lors de notre arrivée dans la baie de Vathi, il n'y avait que peu de bateaux à quais et moins de cinq voiliers au mouillage, sur une très vaste zone. Ce jour là, le ciel présenté quelques nuages, peu mais c'était assez inhabituel... Mais rien de bien menaçant. Toujours pas de vent et une châleur dure à supporter dans le bateau.

Nous nous sommes mis à l'ancre assez près de la ville pour pouvoir aller y faire un bon avitaillement.

Arrivée à Vathi, sur une mer d'huile...

 Il était 15h30 et les magasins en Grèce ouvrent souvent l'après-midi à partir de 16h ou 17h. J'ai donc profité du réseau wifi libre et accessible depuis le mouillage pour mettre à jour le blog. Bien sûr la connexion était mauvaise et les photos ont pris du temps à être chargées.

Pendant ce temps là, Stéphane à mis l'annexe à l'eau, installé le moteur, puis le vent à commencé tout doucement à monter... puis moins doucement...

Du mouillage nous observions l'entrée de la baie qui blanchissait sérieusement. Les bateaux, petits ou grands, sont arrivés par grappe, surpris par le coup de vent.

Ceux qui était à quais se sont retrouvés à deux doigts de monter sur le quai... quelques voiliers ont commencé à voir leur ancre déraper. De notre côté notre spade a tenu bon. Certains plaisanciers ont essayé de mouiller sans y parvenir, bref c'était la pagaille, heureusement qu'il faisait jour !

Une heure plus tard, la mer change, les nuages se font plus nombreux...

Chacun surveille son bateau et ceux autour...

Nous avons réussi, après quelques belles acrobaties, à remonter le moteur de l'annexe et l'annexe elle même pour éviter qu'elle ne se retourne sous les rafales de vent.

Le mouillage qui était si calme et si vide une heure plus tôt s'est retrouvé plein à craquer.

De temps à autre nous entendions une drôle de sonnerie venir de la ville, et qui ressemblait fortement au mélodie que l'on entend dans les fêtes foraines pour annoncer la fin du tour de manège... sauf que là, la mélodie était souvent suivie de coups de sifflets... Nous avons trouvé d’où cela venait ; en faite, les gardes côtes était au bord du quai et actionnaient leur sirène dès qu'un bateau menaçait de mouiller dans la zone de manœuvre du ferrie... A priori les gardes côtes d'Ithaque n'ont pas de bateau, cela aurait pourtant était bien plus commode pour se faire comprendre que des coups de sirènes, de sifflets et de grands gestes...

Ce coup de vent a duré jusqu'à 21h, puis les nuages sont repartis, sans nous laisser une goutte d'eau douce en souvenir...

Le lendemain, nous avons pû remettre l'annexe à l'eau, et sommes allés faire nos courses au supermarché Carrefour de Vathi. Une amie m'avait prévenue qu'en Grèce le prix du beurre pouvait être élevé et j'avais donc jusqu'à présent une réserve faite en Tunisie... Sauf que la réserve est épuisée et j'ai pû constaté que, effectivement, le beurre est assez cher ici : 3,40€ la plaquette.... Gloup !

En France aussi le prix du beurre à augmenté ?

Bref, une fois le plein de vivre refait, nous avons levé l'ancre en direction de notre petit mouillage sur la côte est... car Vathi, c'est pratique pour les courses mais pour la baignade, c'est pas génial.

Retour donc dans la baie de Filiatro, ou nous passerons l'après-midi à nous baigner dans une eau à 28°... c'est tout juste rafraîchissant !

Chacun profite de la plage à sa façon

Ethan et Elie construisent un palais sous marin pour les poissons...

Vacances les pieds dans l'eau!

Les beaux cailloux de la plage

Deux jours plus tard, l'arrivée d'un grand nombre de méduses nous pousse à reprendre la mer.

Comme nous n'arrivons pas à orienter notre choix de route, à savoir faire le tour du Péloponèse ou passer par le canal de Corinthe pour rejoindre la mer Egée, nous tirons à pile ou face juste avant de lever l'ancre... Résultat : cap sur le golfe de Patras, puis le golfe de Corinthe !

A Messolonghi, nous retrouvons nos amis de la Forêt d'eau, le voilier Quebécois.

L'endroit nous plaît bien, il y a des tortues et, enfin il plaît surtout aux enfants puisqu'à 30m du quai il y a un pool-bar ! Baignade en eau douce au programme, à l'ombre de grands eucalyptus !!!

Arrivée à Messolonghi et ses maisons sur pilotis

Nous longeons les maisons pour arriver au mouillage

En allant à terre nous rencontrons un camping car immatriculé en Gironde. Pas courant par ici !

Cela fait 10 ans qu'il viennent chaque été passé quelques mois en Grèce en camping car, parfois sur le continent, parfois sur les îles. Ils arrivent des Cyclades ou ils ont beaucoup souffert du vent ; le camping car bougeait beaucoup la nuit à cause du fort Meltem ! 

Nous les quittons un peu à contre cœur, nous aurions bien aimé discuté avec eux de leurs balades à terre...

Les nuits sont chaudes et les enfants préfèrent dormir dehors, dans le cockpit!

De Preveza à Ithaque, en zig-zag...

 
Le vent n'est pas bien présent en ce début août et du coup nous ne naviguons pas aussi vite ni aussi loin que ce que nous aurions souhaité...
Après une escale avitaillement et plein d'eau à Preveza, nous reprenons notre route vers le sud et repassons le canal de Lefkas et son pont qui s'ouvre à heure pile...
Cette fois si, nous arrivons juste à l'heure pour voir le pont s'ouvrir devant nous et se refermer juste derrière nous... si nous étions arrivé 3mn plus tard nous aurions dû patienter une heure de plus...

Nous descendons le canal sous voile, dans le calme, parmi les oiseaux .... et les détritus! Et oui, nous passons à côté d'une immense déchetterie à ciel ouvert et avec la chaleur qu'il fait, l'odeur est insupportable! Et puis bien sûr, dès que qu'il y a un souffle d'air, les détritus s'envole au grès du vent...

Et oui, la Grèce c'est parfois à aussi...

... une montagne de déchets à ciel ouvert, au bord de la mer...

A la sortie du canal, nous jetons l'ancre dans une superbe petite baie, pause baignade obligatoire puis cap sur Vhliko pour la nuit.
Le lendemain matin nous allons au yacht club profiter du service de laverie avant de repartir avec nos draps tous propres... un vrai bonheur! Et oui, pas de lave linge à bord alors dès que l'on trouve (environ tous les 15 jours) une laverie, on en profite pour tout mettre à laver! Heureusement, l'été nous passons tout notre temps en maillot de bain et du coup il y a peu de linge à laver à la main.

On profite du vent et du soleil pour sécher le linge au grand air!

Et pendant ce temps on se baigne!

Le vent nous porte ensuite à l'est, sur le continent ou nous enchaînons les mouillages sauvages, avec parfois quelques voiliers pour nous tenir compagnie. De ce côté là, il y a beaucoup moins de monde et quelques belles criques à explorer... et bien sûr des rochers pour sauter!

Quelques mouillages, en vrac...

Mais côté vent, c'est toujours très calme pour parcourir les 30 miles qui nous séparent de l'île de Zante ou nous devrions rejoindre nos amis quebécois de La Forêt d'eau. Et puis de ce côté du continent l'eau n'est pas très claire, un peu laiteuse et nous ne voyons pas le fond... Et oui, nous avons des goûts de luxe à présent!
Du coup, on repart vers les îles de l'ouest et jettons l'ancre à Ithaque, dans une très belle baie avec une eau turquoise. Ici l'eau est à 29°... un vrai bain.

On voit bien le fond...

Deux jours ici ne sont pas de trop pour en profiter. Nous partons en exploration sous marine tous les 4 et observons de beaux mais petits poissons, 20cm tout au plus... Castagnole, sar, perroquet, girelle paon (splendide!) et parfois un mérou...mais toujours trop petit pour passer au grill! Il y a aussi mes préférés, des bancs de petits poissons d'un bleu cobalt éclatant... un vrai bonheur pour les yeux.
Les garçons passent leurs journées dans l'eau, à nager, plonger, sauter... et quand ils ne sont pas dans l'eau, ils sont en train de lire...

Nous ne faisons cependant rien de bien original ou exceptionnel et du coup, la mise à jour du blog est moins fréquente... Moins de choses à raconter...

Un dernier tour sur Corfou et puis s'en va...

Nous sommes à nouveau 4 à bord de Manutea... mais avant de laisser repartir Fabien et Aline nous choisissons de les dépayser un peu plus... Les beaux mouillages aux eaux turquoises c'est bien beau mais la Grèce, ce n'est pas que çà... il y a aussi des endroit à quelques kilomètres face à Corfou ou la campagne reprend ses droits. Nous choisissons d'aller mouiller sur le continent, dans la baie d'ormos Valtou, au milieu des collines boisées (et pleines d'araignées!), sans aucune maison à l'horizon.

Manutea a Ormos Valtou, seul au mouillage

 Ici l'eau est un peu plus verte, un peu plus chaude aussi, 29°, et les poissons du coin sont des recordmen du saut en hauteur ! Dès que le soir approche, les mulets font des bonds hors de l'eau assez spectaculaires, parfois 3 bonds à la suite...

Alors que nous dînons dans le cockpit, accompagné par le chant des dernières cigales et le Spalsh des poissons, je remarque un petit animal crapahuté sur le bord de la plage, c'est un renard qui se promène sur son territoire... Nous l'observons un petit moment avant qu'il ne reparte dans les bois.

Le lendemain nous partons à l'aventure à terre... pas facile de débarquer dans le coin... les rares endroits sans trop de végétation sont privés et pas très accueillants...

Stéphane part en exploration...

On arrive dans un no men's land...

Et histoire de nous souhaiter la bienvenue...

Mais têtus, nous poursuivons tout de même notre route et découvrons de l'autre côté du mouillage, une magnifique plage de sable fin, avec une eau cristalline... Et zou, tout le monde à l'eau !

L'expédition...

 

 

La taverna du coin...

Puis c'est le retour à Corfou, une dernière pita, derniers slouvakis et les enfants reprenne l'avion pour Toulouse... 

A bientôt les cousins.

De notre côté nous repartons vers le sud, et bien sûr recroisons des tortues... Nous n'en avons pas vu une avec Fabien et Aline et là, à peine partis, nous en voyons une chaque jour !!! 

Enfin bref, le vent nous pousse jusqu'à la baie surpeuplé de Mourtos puis escale à gaios sur l'île de Paxos.

Alors que nous rentrons dans le mouillage, je reconnaît le petit bateau de Petra et Yann, Alisio...

Ils sont là pour travailler un peu : Yann est tailleur de pierre et il se trouve qu'il n'y en a pas dans le coin, du coup il arrive à trouver des clients grâce au bouche à oreilles et surtout à son travail.

Nous voyons ce qu'il a réaliser sur photos et c'est plutôt pas mal... de belles pierres gravées, des mosaïques... quant à Petra, elle crée de belles boucles d'oreilles en matelotage.

Ils vivent simplement, ont tous deux un sourire extraordinaire et leur yeux pétillent de bonheur... A leur côté, tout semble simple, facile, sans soucis... l'annexe est fichu ? Pas de problème, Yann en fabrique une nouvelle ! Et lorsque nous le voyons arriver à bord de son embarcation, avec son chapeau, sa tenue de baroudeur, nous nous croyons au pays de Tom Sawyer...

Une annexe fait main...

Petra et Yann, chacun leur annexe!

Nous ne passons qu'une matinée avec eux puis repartons vers Préveza, avant d'entamer notre descente du Péloponèse. Nous espérons recroiser nos amis de la Forêt d'eau qui sont actuellement en escale à Argostoli.

Elie repense très souvent à sa liche pêchée en Sardaigne, à Arbatax...